Zone euro

Publié le par Céline Martin

Accord européen sur la supervision bancaire

 

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Les dirigeants européens se sont engagés dans la nuit de jeudi à vendredi à mettre en œuvre en 2013 la supervision des banques de la zone euro, étape-clé dans leur stratégie de sortie de crise.

 

Au terme d'une nouvelle nuit de réunion à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 ont trouvé un compromis sur un sujet qui empoisonnait les relations entre Paris et Berlin depuis des semaines.

 

Mais l'Espagne, qui comptait sur une mise en place rapide du dispositif pour recapitaliser directement ses banques, risque de faire les frais de cette remise à plat.

 

Ce sommet s'est tenu alors que des dizaines de milliers de Grecs sont descendus dans la rue jeudi pour protester contre l'austérité, lors de manifestations émaillées de violences, notamment à Athènes où un sexagénaire a été victime d'une crise cardiaque.

 

Lors du sommet de juin, qui avait débouché sur des avancées pour tenter de sortir de la crise de l'euro, les Européens s'étaient mis d'accord pour "examiner" les propositions de la Commission sur ce sujet d'ici fin 2012.

 

Berlin obtient une mise en place graduelle du mécanisme. "Nous avons toujours dit que la qualité devait passer devant la rapidité", le but étant "une supervision bancaire digne de ce nom", s'est félicitée la chancelière allemande Angela Merkel.

 

De son côté, Paris a obtenu que la supervision s'applique aux 6 000 banques de la zone euro, et pas seulement aux plus importantes, selon une source gouvernementale française. Cela signifie qu'à terme, les banques régionales allemandes seront elles aussi soumises au mécanisme de supervision, contrairement à ce que souhaitait Berlin.

 

La question de la supervision bancaire est très sensible car c'est la condition pour qu'une recapitalisation directe des banques par le nouveau pare-feu de la zone euro, le MES, voie le jour sans alourdir la dette du pays.

 

Ce mécanisme doit empêcher que les crises bancaires ne se transforment en crise de la dette. Il intéresse de près l'Espagne qui doit renflouer son secteur bancaire et a obtenu pour cela une ligne de crédit de 100 milliards d'euros.

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