Ukraine

Publié le par Céline Martin

Accord surprise à Genève

pour amorcer une désescalade

 

Ukraine-drapeaux-400x300Les Occidentaux, Kiev et Moscou ont conclu un accord jeudi à Genève pour une désescalade rapide des tensions en Ukraine au bord de l'éclatement.

 

Cet accord, qui prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés, paraissait hors d'atteinte pour les diplomates avant la réunion. Reste à voir s'il sera mis en oeuvre…

 

"Tous les groupes armés illégaux doivent être désarmés, tous les bâtiments saisis illégalement doivent être rendus à leurs propriétaires légitimes, toutes les rues, les places et les autres lieux publics dans les villes ukrainiennes doivent être libérés", indique le document.

 

La mission de surveillance de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) sera chargée d'aider les autorités ukrainiennes à mettre en oeuvre ces mesures.

 

C'est le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui a le premier annoncé l'accord lors d'une conférence de presse. Moscou avait multiplié ces derniers jours les déclarations de fermeté, le président Vladimir Poutine lançant une nouvelle fois jeudi la menace voilée d'un recours à la force en Ukraine.

 

"Nous avons approuvé un document, la déclaration de Genève du 17 avril, dans lequel nous sommes d'accord sur la nécessité de prendre des mesures initiales concrètes pour obtenir une désescalade des tensions et pour assurer la sécurité de tous les citoyens ukrainiens", a déclaré M. Lavrov.

 

La diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton, qui représentait l'UE à ces discussions quadripartites, a souligné que "l'OSCE doit jouer un rôle dirigeant" dans l'application de l'accord, dont le texte prévoit que les Etats-Unis, l'UE et la Russie sont prêts à fournir des observateurs.

 

La Russie n'a "aucun désir" d'envoyer des troupes en Ukraine, a affirmé M. Lavrov devant la presse. "Nous n'avons aucune espèce de désir d'envoyer des troupes en Ukraine. Cela serait contre nos intérêts fondamentaux".

 

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, tout en se félicitant de la conclusion de l'accord, a mis en garde Moscou. "Si nous ne voyons pas de progrès, alors nous n'aurons pas d'autre choix que d'imposer plus de sanctions", a-t-il lancé.

 

L'accord stipule aussi que le processus constitutionnel annoncé par le gouvernement transitoire ukrainien sera "transparent", "avec l'établissement d'un large dialogue national, pour inclure toutes les régions ukrainiennes et toutes les entités politiques".

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