Transports aériens

Les députés appellent à la mise en place

d'un ciel unique européen

Avec 27 espaces aériens gérés par les Etats membres, la coordination des politiques aériennes est difficile à coordonner. Les députés européens, dans leur grande majorité, appellent à la mise en place d'un « Ciel unique européen » et au développement d'un véritable réseau ferroviaire européen.

La fermeture des espaces aériens, due aux cendres du volcan islandais, a été saluée par les députés européens au nom de la nécessaire prudence. Pour la Française Corinne Lepage (Alliance des libéraux et démocrates) et vice-présidente de la commission de l'environnement, le principe de prévention a été mis en application.

C'était conforme à la procédure communautaire en vigueur. Pour le Vert allemand Michael Cramer, membre de la commission des transports, la responsabilité pour la sécurité ne devrait jamais être transférée aux compagnies aériennes.

Néanmoins, la complexité de la situation a été causée par le fait que chaque Etat est responsable de son espace aérien. D’après le Belge Mathieu Grosch du Parti populaire européen, les Etats membres n'ont pas été très efficaces de ce fait.

La plupart des députés insistent ainsi sur la mise en place d'un Ciel unique européen, c'est-à-dire d'une harmonisation des systèmes de gestion aérienne. Ce cadre pourrait également inclure la gestion de crise, propose Mathieu Grosch.

Eurocontrol, un rôle décrié

Le rôle joué par Eurocontrol dans la gestion de la crise a été pointé du doigt. A tort, si l'on en croit le vice-président de la commission des transports, le Tchèque Evžen Tošenovský (Conservateurs et réformateurs européens). Le rôle d'Eurocontrol n'est en effet que consultatif et c'est ensuite aux autorités compétentes dans chaque Etat membre de prendre les mesures nécessaires.

Développer les réseaux transeuropéens de transport, notamment le train à grande vitesse

La crise aérienne a enfin montré les limites des systèmes de transport au niveau européen, notamment le train. Avec plus d'intermodalité, les passagers auraient pu être acheminés vers leur destination par d'autres moyens de transport, selon la Roumaine Silvia-Adriana (Socialistes et démocrates), vice-présidente de la commission des transports. Elle prône un réseau de train à haute vitesse qui relierait les capitales européennes.