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Les parlementaires serbes jurent

 

de ne jamais reconnaître le Kosovo

 

Les parlementaires serbes ont approuvé mardi une résolution dans laquelle ils jurent que leur pays ne reconnaîtra jamais le Kosovo en tant qu'Etat indépendant, en dépit d'une récente décision de la Cour internationale de justice favorable à l'ex-province serbe. Le texte a été approuvé par 192 voix pour, 26 contre et deux abstentions au terme d'un débat vif au cours duquel l'opposition a fustigé le gouvernement pour la "débâcle diplomatique" devant la CIJ.


Le 22 juillet, la Cour internationale de justice a estimé que la déclaration d'indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie était légale. Cet avis consultatif, voté par une majorité de juges, a ouvert la voie à de nouveaux efforts de l'ancienne province serbe pour élargir la reconnaissance internationale de son indépendance autoproclamée en 2008.


L'indépendance du Kosovo a déjà été reconnue par 69 pays, dont les Etats-Unis et la plupart des 27 pays de l'Union européenne. Mais plusieurs Etats membres de l'Assemblée générale des Nations unies sont encore hésitants, certains craignant que cela n'encourage les mouvements séparatistes présents sur leur territoire.


Les Serbes ont perdu le contrôle du Kosovo au cours du conflit de 1998-99 contre les albanophones et de la campagne de bombardements aériens de l'OTAN qui a conduit à l'administration internationale de la province.


La résolution adoptée par le Parlement serbe appelle à des "négociations pacifiques" pour une solution durable, alors que les responsables kosovars ont rejeté à plusieurs reprises toute nouvelle discussion avec Belgrade sur l'indépendance du Kosovo.

Le président serbe Boris Tadic a déclaré au Parlement que son pays chercherait à obtenir la tenue de nouvelles discussions sur le Kosovo à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre et tenterait de faire barrage à sa reconnaissance par de nouveaux pays avant le rassemblement.


Il a assuré que la Serbie souhaitait une solution de compromis et mènerait pas d'autre guerre sur le Kosovo, rejetant les suggestions en ce sens émises par certains parlementaires nationalistes.


"Nous sommes dans une situation très difficile" mais les "tambours" de la guerre ne résonneront plus, a déclaré M. Tadic. "Nous ne pouvons pas protéger nos intérêts au Kosovo sans une intégration dans les rangs de l'Union européenne et de bonnes relations avec les Etats-Unis, la Russie et la Chine".

 

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